Au Québec, le congé paternité (au moment d’écrire ces lignes) est d’une durée de 5 semaine; celle du congé maternité est de 18 semaines. Et le congé parental, à se répartir entre les parents, d’une durée de 52 semaines. Ce qui nous intéresse ici, ce n’est pas tant la durée des congés (non, on ne partira pas le débat de la durée, ni celui de la comparaison avec certains pays scandinaves). Ce que l’on remarque, c’est surtout la durée relative du congé maternité et du congé paternité: le premier est 3,5 fois plus long que le second. Donc (peu importe le ratio), ils sont inégaux.
La question que nous posons, c’est est-ce que l’inégalité de temps entre le congé maternité et le congé paternité n’est pas une manière de renvoyer, dès le début, le discours qu’il incombe aux mères de s’occuper des enfants? Et rééquilibrer le temps grâce à une répartition inéquitable du congé parental, est-ce compenser une inégalité sociétale par une iniquité dans le couple? Ou rester sur un modèle d’égalité homme/femme dans le couple et subir l’injustice sociale?
C’est l’une des questions que nous avions posé au pères dans la capsule Équitage «Pères du Québec: quelle place dans la société?». Et c’est une question qui en soulève une autre: celle de la conciliation famille-travail. Mais là, on s’égare. Ceci dit, puisque nous aussi on aime bien les représentations visuelles, on vous montre en image à quoi ressemble une répartition égalitaire du congé parental versus une répartition équitable :